Basé sur des enquêtes et questions sur l’espace hospitalier moderne, ce projet est une tentative de saisir et de comprendre le malade comme personne humaine, tout psycho-organique, et signe face à ce qu’on appelle vaguement la mort. Il part de l’espace hospitalier africain comme lieu d’interaction où le malade sert de prétexte à la rencontre, entre l’Afrique et l’Europe.
Les malades sont avant tout des êtres vivants et comme tous les êtres vivants, ils sont intégrés en un entourage où la communication s’établit ou non. Il y a ainsi dans un espace hospitalier: un milieu humain composé du malade, du corps médical et des autres malades. Le milieu humain se meut à l’intérieur “des murs”: architecture et équipements qui ont un impact sur le malade. Il y a aussi des aspects conflictuels à l’occasion d’interférence des discours.
Dans ce sens, on a associé aux hommes qui font les cultures, les cultures qui font les hommes. La perspectives telle qu’elle est conçue ici se rapproche de la théorie de Malinowski, et met en évidence les rapports concrets entre le corps humain, en même temps qu’elle s’attache au milieu dans lequel l’homme est inséré, milieu qui est à la fois son meilleur allié, puisqu’il fournit les matières premières de son travail manuel, et son pire ennemi, puisqu’il fourmille des forces hostiles.
Tous ces problèmes élémentaires trouvent ici toute leur importance, dans la mesure où ils sont résolus par les objets travaillés, par la constitution de groupes de coopération, et aussi par le progrès du savoir, le sens des valeurs et le sens éthique. Ce sont là autant des sujets que se propose d’étudier ce groupe de recherche.