L’Afrique abrite actuellement plusieurs groupes ethniques possédant chacun une langue, une série de traditions historisantes, un éventail d’institutions et d’usages etc…
Chaque communauté a connu une expérience spécifique d’accès à ce qu’on appelle la modernité, en dépit du fait que le fait colonial qui l’a occasionné est le même partout. Ces groupes, dans leur extrême variété, représentent autant d’aspects de la réalité culturelle africaine contemporaine. La théorie anthropologique actuelle envisage la culture surtout dans ses manifestations, même si celles-ci se donnent, à l’observateur, au chercheur, d’une manière très diversifiée. Il s’agirait de cette totalité où entrent en considération aussi bien les ustensiles, les biens de consommation, les chartes organiques réglant les divers groupements sociaux, que les idées et les arts, les croyances et coutumes.
Considérée donc en tant que totalité, la culture déborde évidemment le cadre de notre projet et rejaillit sur toutes les sciences humaines. Le choc des cultures est une réalité qui résulterait de l’aigreur xénophobe de certains individus peu intelligents. Lorsque dans un quartier où vit une population majoritaire d’une ethnie, viennent habiter petit à petit des individus d’une autre ethnie et lorsque ces habitants amènent avec eux, le plus naturellement du monde, leur langue, leur culture et leurs traditions, il se produit immanquablement ce qu’on appelle un choc des cultures suivi de gêne et même conflit.
Le projet est de réaliser des recherches sur le dialectique homme et cultures, les hommes produisant les cultures, et celles-ci faisant l’homme et agissant sur lui en un espace social. C’est pourquoi il va analyser certaines des cellules-types de cette organisation et de l’instauration des systèmes sociaux, mythologique ou culturel. Ainsi dans la description des faits culturels, les hommes et les choses, l’on s’attache à déchiffrer la culture classique et moderne.