Syncrétisme religieux

Les cultures africaines contemporaines, dans leur mouvance interne et externe, c’est-à-dire, dans leur interaction les unes des autres, ont subi et continuent à subir les pressions d’une culture bien différente d’elles, celle de l’Occident et ce sous le couvert de la mondialisation. Une culture que la colonisation et la supériorité technologique du colonisateur ont si efficacement aidé à s’imposer en terre africaine et à évincer les modes culturels de cette dernière. La persistance de cette lourde présence face aux complexes culturels autochtones, qui désormais se trouvent désarçonnés, provoque d’énormes et maintes difficultés de comportements culturels en Afrique.

Le groupe de recherche sur le syncrétisme religieux se consacre à l’étude de la signification sociale des mouvements religieux africains à caractère charismatique. Ce thème se rapporte aux contacts des cultures, aux contradictions spirituelles, au déséquilibre existentiel, bref, à toutes les mutations idéologiques provenant de la désintégration de l’ancienne société et des anciennes cultures. Il s’agit ici, plus concrètement, de soulever la pénible problématique de la manière de vivre les religions étrangères (en l’occurrence le christianisme et l’islam) dans une société africaine moderne. Le groupe s’intéresse aux mouvements nés au cours de la période coloniale et aux églises africaines nouvelles.